C'est une chose d'aller au restaurant mais s'en est une autre de supporter la table du fond qui dit : « on a beaucoup bu mais qu'est-ce que c'était chouette de refaire le monde ».
Et si on y croyait cette fois ?
La table du fond, au fil des minutes, changerait le monde. Elle deviendrait la plus criarde et imposerait sa politique du rire impudique, de la vanne, de l'écoute, la bienveillance, les coups de gueule et des accolades larmoyantes. Elle serait symbole d'une révolution anodine et vaine de ces deux ami·e·s qui auront bu et des choses à dire sur ce monde qui ne tourne pas rond, en tout cas pas autant que leur verre après les cinq autres qui l'ont précédé. Dans une chronologie de « l'appétit vient en mangeant mais manger c'est triché », il sera question de divertir, interroger et rire autour de ces moments d'humanité décalés.
Car il est peut-être plus politique de considérer l'autre que d'avoir de grands discours.
La Compagnie Omaya a été créée lors d'une première création au Théâtre les Halles à Sierre. la pièce s'intitule The Bath. L'équipe été composée de Justine Bouillet à la création-lumière et scénographie et Mathilde Invernon à la co-mise en scène. La compagnie se verra également participer au Festival "Fais comme chez toi" avec Georgia Rushton et Shannon Granger en co-mise en scène et interprétation.
La Compagnie Omaya a l'honneur de porter le nom d'Omaya Al-Jbara membre de la tribu sunnite des Jubouri. Elle s'engage en devenant conseillère du gouvernorat pour les affaires sociales. Elle organise des conférences sur les droits de l'homme, l'aide aux réfugiés ou la violence faite aux femmes.
Sans s'approprier son histoire, la compagnie veut, comme un symbole, être une structure artistique, majoritairement féminine, qui n'hésite pas à s'ériger contre les injustices et les inégalités en repensant les formats de créations pour plus d'humanité.